Les risques, une appréciation souvent faussée


La notion de risque est souvent mal appréhendée par les investisseurs qui poussent la porte de notre cabinet. Cela les conduit souvent à des prises de décisions coûteuses dans la construction de leur patrimoine de long terme.

Le risque est souvent uniquement mesuré par la volatilité de l’actif sous-jacent, c’est à dire par rapport à l’ampleur de ses fluctuations. Plus les fluctuations de l’actif sont grandes, plus le risque est perçu comme important.

Cette mesure peut être pertinente pour un placement à court terme, car elle indique la proportion de l’épargne à risque, en cas de sortie rapide. En revanche, cette mesure du risque n’a que peu de sens à long terme. En effet, pour nous, le seul risque qui doit être considéré, c’est le risque de perte à la fin de son horizon d’investissement. Dès lors, la perception du risque et la construction de l’allocation en sont totalement changées :

  • le fonds en euro, présenté comme un placement sans risque, a une probabilité non négligeable de pertes après prise en compte de l’inflation. Cela a été le cas lors de tous les grands pics inflationnistes historiques. Si l’on regarde par exemple la performance sur les 5 dernières années, les fonds en euros ont rapporté en moyenne +7,8% en cumulé, loin derrière l’inflation (+13,9%), soit une perte de -6,1% en valeur réelle. On est donc dans le cas d’un produit présenté sans risque mais qui a généré une perte conséquente après 5 ans.
  • en revanche, un portefeuille d’actions, présenté comme un placement risqué, n’a qu’une très faible probabilité de perte à horizon 10 ans, même quand le placement a été initié sur un plus haut de marché. Toutes les études le montrent. En effet, rien que le flux de dividendes, égal à environ +3% par an, capitalisé sur 10 ans, représente plus de 35% de performance, sans compter le développement des sociétés et leur capacité à absorber l’inflation pour la restituer en performance.

Et cela est d’autant plus vrai que l’allocation actions est diversifiée, comme nous nous attachons à le faire au sein du cabinet, tant en termes de gestionnaires que de géographie, de style ou encore de typologie de sociétés.

Lors de la construction de son patrimoine, il est donc primordial de bien déterminer son horizon de temps, et d’aller au-delà des concepts réducteurs de classification des risques.