Les Assurances-Vie, stop ou encore ?
Nous rencontrons souvent des investisseurs qui se disent déçus par leurs contrats d’Assurance-Vie et qui se posent la question de leur utilité. Pour répondre à cette question, il convient de faire la différence entre l’enveloppe (le contrat d’Assurance-Vie) et ce que l’on met à l’intérieur de l’enveloppe (des SICAVs, des SCPI, des Fonds Euros etc…). La déception provient en effet la plupart du temps de ce qui a été mis à l’intérieur de l’enveloppe…
L’Assurance-Vie, un contrat qui véhicule souvent des contrevérités
Le premier élément qui induit en erreur les investisseurs c’est le nom : Assurance-Vie. Dans la plupart des cas, les contrats d’Assurance-Vie ne sont pas utilisés pour disposer d’une quelconque assurance sur la vie en cas de décès. Ils sont utilisés comme une enveloppe dans laquelle loger des investissements dans un cadre fiscal avantageux, tant pour les placements que pour la transmission.
Deuxième élément souvent trompeur, c’est le supposé délai de blocage des fonds de huit ans. Là encore, il n’en est rien : l’argent est la plupart du temps disponible sous quelques jours selon la réactivité des assureurs, la confusion venant du fait qu’après huit ans, la fiscalité est un peu améliorée par rapport à une sortie avant huit ans.
Enfin, la dernière inexactitude est la supposée faible performance des contrats d’Assurance-Vie. Certes, des frais parfois trop élevés appliqués par certains courtiers peuvent grever la performance du contrat. Au-delà de cet élément, la performance n’a rien à voir avec le contrat d’Assurance-Vie mais est uniquement liée au choix des supports qui y ont été logés…
L’Assurance-Vie, une enveloppe avec de nombreux atouts
aucun impôt n’est payé tout de suite, je peux donc replacer mes 105 000€ à 5% (et non uniquement 103 500€). Avoir fait travailler les impôts que j’aurais dû payer m’a rapporté 75€ sur un an. Sur très longue période, l’effet capitalisant est extrêmement puissant.
Le deuxième atout de cette enveloppe est que l’on peut y loger quasiment toutes les classes d’actifs. Contrairement par exemple à un PEA qui ne peut recevoir que des actions européennes, le contrat d’Assurance-Vie peut quant à lui recevoir des obligations, des actions internationales etc…
Le troisième atout est l’accès à un Fonds Euros qui n’est disponible que dans les contrats d’Assurance-Vie. Là aussi, le nom Fonds Euros a été mal choisi. En effet, les investissements réalisés à l’intérieur du Fonds Euro ne sont pas uniquement libellés en Euros… Les Fonds Euros sont des supports à capital garanti pour la plupart, proposés par les assureurs qui y logent essentiellement des actifs peu risqués, comme des Obligations d’États bien notées. Le Code des Assurance permet d’avoir une comptabilité spéciale pour ces fonds qui permet de lisser la rentabilité de ces supports.
Enfin le dernier atout que nous mentionnerons ici (car il y en a bien d’autres) est la fiscalité sur la transmission. Bien que l’aspect capitalisant soit à lui seul suffisant pour justifier l’intérêt de cette enveloppe, le contrat d’Assurance-Vie dispose d’une fiscalité attractive en cas de décès. En effet, le contrat d’Assurance-Vie dispose de son propre abattement en franchise d’impôts, et de sa propre grille d’imposition plus adoucie par rapport aux actifs non logés dans un contrat d’Assurance-Vie. Il permet en outre de désigner facilement des bénéficiaires du contrat.
L’importance de loger des investissements de qualité à l’intérieur de l’enveloppe
On l’aura compris, le contrat d’Assurance-Vie dispose de nombreux atouts en tant qu’enveloppe. Tous ne se valent pas, il est par conséquent nécessaire de faire un tri entre les nombreux contrats existants sur le marché, en regardant de près les frais administratifs du contrat qui peuvent rapidement réduire son intérêt. L’important est également ensuite de se faire accompagner pour y loger les supports les plus performants de leur catégorie correspondant à son profil d’investisseur et à ses projets.